Seyðisfjörður est une ville située à l’est de l’Islande. Elle est entourée par des chaines de montagnes et des cascades. Du 15 au 18 décembre 2020, cette ville a connu de nombreux glissements de terrain, engendrant ainsi la destruction de nombreuses infrastructures. Aucune perte en vies humaines n’a été signalée, mais le bilan des dommages matériels fut lourd. Retour sur le film de ce qui est considéré comme étant la plus grande catastrophe de terrain de l’Islande.

Origines des glissements de terrain

Des prédictions concernant les événements ont été faites par l’Icelandic Met Office (IMO) qui représente le corps en charge de la prévention des catastrophes et des risques liés à la nature. L’organisation a pu déclarer d’éventuels glissements après avoir repéré des fissures au niveau des vallées de l’est quelque temps avant le 15 décembre. Après avoir pris les mesures qui s’imposent dans ce cas de figure, l’organisme a vu les failles se refermer et les pressions d’eau baisser. Ces mesures prises en prévision de glissements de terrain moins violents démontrent la manière dont les faits ont largement surpassé les estimations. Cependant, les averses qui ont eu lieu au même moment ont provoqué les risques de chutes de pierres.

En 5 jours, les pluies ont battu les records en atteignant une hauteur de 569 mm. Cela va sans dire qu’une consternation générale a gagné la population locale. Des éboulements et des coulées de boue d’une rare violence ont été notés. D’ailleurs, ces derniers sont responsables de la démolition d’une dizaine de demeures, suivie d’une évacuation des lieux en urgence. Plus d’une centaine d’individus ont été obligés de se déloger.

De nouvelles dispositions prises par les autorités

Suite à ce cataclysme, un système de sécurité renforcé a été mis au point par les agents de l’IMO. Il faut noter qu’avant la catastrophe naturelle, la surveillance dont bénéficiaient les pentes de Seyðisfjörður était déjà à la pointe de la technologie. Cela n’a pas empêché les professionnels de la parfaire pour autant. Le but de cette amélioration est de communiquer les informations relatives à l’agitation du sol et au niveau de l’eau dans les cavités à forage situées dans la zone.

Ces mises en place servent à garantir la sécurité de la population. En réalité, les collines qui dominent le sud de la ville constituent une zone de turbulences et c’est au niveau de ces hauteurs que les glissements de terrain sont plus probables. Toutefois, la partie sensible reste Strandartindur qui a connu une expérience antérieure avec les éboulis impactant ainsi les habitations côtières localisées en pentes raides.

La population islandaise en sensibilisation

Malgré les conséquences désastreuses engendrées par cette catastrophe naturelle, force est de reconnaitre que les autorités jointes à la population ont pu constituer une solide équipe pour endiguer la situation. Des collectes de fonds ont été lancées notamment par les artistes à travers des campagnes de solidarité dans le but d’aider les victimes. Des projets d’anticipation sont en cours pour limiter les dégâts au cas où la situation se reproduirait dans le futur. Le parlement islandais a voté dernièrement un plan approuvant un budget de plus d’un milliard de couronnes islandaises pour construire des pare-avalanches.

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