L’ouvrage « La dame de Reykjavik » est un excellent roman policier du célèbre auteur islandais Ragnar Jonasson. Il est publié le 15 octobre 2015 et constitue le premier tome d’une trilogie qui porte le même nom. Dans cet ouvrage, Jonasson raconte les aventures d’une héroïne très prodigieuse qui évolue dans une intrigue pleine de rebondissements.
La dame de Reykjavik : l’histoire d’un personnage inédit
La dame de Reykjavik met en scène Hulda Hermannsdotir, une grande enquêtrice âgée de 64 ans. Elle travaille à résoudre une dernière affaire avant son départ à la retraite. Il s’agit en réalité d’une retraite anticipée pour laquelle elle n’est pas ravie. Elle est une femme solitaire considérée comme l’une des meilleures inspectrices de la brigade criminelle de Reykjavik.
Hulda use de méthodes de travail très efficaces qui lui offrirent une carrière brillante. Cela n’empêche pas la direction de la pousser vers une retraite anticipée après l’avoir expulsé de son poste pour un jeune inspecteur. Elle ne porte pas un grand intérêt à autre chose que son boulot d’investigatrice dans lequel elle s’investit totalement. Ainsi, elle peut s’éloigner des secrets refoulés de sa famille disparue.
Pour ses derniers jours, elle demande à prendre une affaire classée qui n’avait pas été véritablement résolue selon elle. L’idée de partir à la retraite l’affole et elle veut marquer son départ avec un coup d’éclat qui restera dans les mémoires. Son voeu pourra être exaucé avec cette affaire, mais pourrait-elle la résoudre ? A-t-elle vraiment conscience de ce en quoi elle s’embarque ?
Une dernière aventure pour la dame de Reykjavik
Il s’agit en effet de résoudre le mystère de la mort d’Elena, une jeune russe demandeuse d’asile. Morte noyée, son corps est retrouvé sur une plage de Reykjanes, une péninsule située à 30 km de la capitale islandaise. Ses collègues, qui étaient chargés de l’enquête, ont très vite classé l’affaire comme étant un suicide, mais elle pense que c’est un meurtre.
Dans ses investigations, elle se heurte à la complexité de l’affaire. Étant une femme tenace, elle décide de persévérer afin de reconstruire le puzzle de cette histoire, peu importe les risques. En plus de la difficulté de l’enquête, ses supérieurs lui mettent des bâtons dans les roues. Elle est également pressée par le temps, car elle est à 15 jours de sa retraite.
Hulda se lance dans de brèves escapades dans toute l’île en suivant les moindres indices. L’auteur en profite pour exposer à ses lecteurs la magnificence des paysages islandais. Dans le déroulement des investigations, l’inspectrice est amenée à revivre certains événements de son passé.
Aidée de son expérience et de sa compétence, elle réussit à trouver assez d’indices pour démêler la vérité au bout des 3 jours. Le dénouement de l’histoire reste à la fois très inattendu, original et choquant. Une fin très accrocheuse et remplie de suspens qui incite à enchaîner avec le tome 2.
Le tome 1 de la trilogie « La dame de Reykjavik »
La dame de Reykjavik est un ouvrage unique à la suite duquel Ragnar Jonasson, son auteur, a écrit deux autres romans. Il est ainsi le premier roman d’une saga de polars auquel il donnera son nom « La dame de Reykjavik ». Ce premier volet est écrit dans un style littéraire qui en appelle aux sens émotionnels de ses lecteurs.
Jonasson y a inscrit une histoire d’enquête très curieuse dont chacune des lignes met le lecteur dans la peau du personnage. Chaque lecteur partage les peurs et les angoisses d’Huldra Hermannsdotir, le personnage principal du roman. L’histoire semble très basique, mais l’auteur a su construire un grand suspens afin de toujours stimuler la curiosité à chaque rebondissement.
Ce récit de preuves et de témoins/suspects décrit bien une enquête de grande envergure et hors du commun. En plus du caractère « thriller » de cet ouvrage, l’auteur s’est penché sur quelques aspects des débats féministes. Le personnage d’Hulda est développé de manière à dénoncer les difficultés d’être une femme dans un univers à priori d’homme.
Il lui permet ensuite de se forger un état d’esprit solide afin de sortir la tête haute parmi ces hommes. Dans son ouvrage, il confronte également les générations en illustrant la vieille investigatrice Huldra, se débattant face à la vision de la jeunesse.
La dame de Reykjavik dénonce également les regards inhospitaliers que l’on porte envers les étrangers en général. Il est vrai que Jonasson s’est uniquement attardé sur les rapports entre l’Islande et la victime de son histoire. Cependant, il a employé un style qui invite à faire le parallélisme afin de prendre conscience de la problématique.